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Ovnis mythe ou réalité ...

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funchat Ovnis mythe ou réalité ...

Message par Nounours Jeu 26 Juil - 22:27:42

Ovnis mythe ou réalité ... Ovni10
Depuis trente ans, un service spécialement créé au sein du Cnes étudie les phénomènes aérospatiaux non identifiés. Enquêtes scientifiques, témoignages, photos...
Le ciel était si bleu, ce 26 janvier 1981, au milieu de l'après-midi... M. Blaise, 35 ans, contrôleur laitier, se rend chez sa tante dans la vallée de l'Orbiel (Languedoc-Roussillon) pour une visite de courtoisie. Sur la route, vers 16 h 30, il aperçoit, sur sa gauche, à une centaine de mètres, un objet volant: «J'ai vu arriver une espèce de cigare que j'ai comparé à une baguette de pain», est-il écrit dans sa déposition. L'engin se rapproche de lui, puis traverse la route en passant au-dessus de sa voiture, une Citroën Dyane en excellent état. Mais celle-ci commence à tousser, avant de stopper net. Paniqué, le conducteur prend ses jambes à son cou, non sans observer l'aéronef qui disparaît au loin. L'automobile, elle, mettra mystérieusement une journée avant d'accepter de redémarrer. Les enquêteurs ont beau la passer au peigne fin, faisant vérifier par des laboratoires indépendants ses organes vitaux (batterie, alternateur, diodes, régulateur, etc.). Pas le moindre début d'explication cartésienne… Leur rapport conclut: «Nous pouvons donc considérer qu'il s'agit bien, au sens propre, d'un phénomène aérospatial non identifié (PAN).»
6 000 témoignages portant sur 1 600 affaires depuis 1977Cette histoire inexpliquée, comme une poignée d'autres (voir infographie ci-dessous), fait partie des 6 000 témoignages portant sur 1 600 affaires, consignés dans quelque 3 000 procès-verbaux de gendarmerie. Une base de données hétéroclite, unique en son genre, qui forme les archives d'un des services les plus discrets de la République. Nom de code: Geipan (Groupe d'études et d'information des phénomènes aérospatiaux non identifiés). Ce sigle volontairement abscons en cache un autre, plus parlant: ovnis. Le public l'ignore souvent, mais la France fut, à la fin des années 1970, la seule grande puissance à se doter officiellement d'une structure chargée de répertorier les cas observés sur son territoire, avec, en son sein, une poignée d'enquêteurs missionnés sur le terrain. Ces troupes de choc, aux allures d'agent Fox Mulder (le héros de la célèbre série américaine X-Files) ont toujours œuvré sous la houlette du Centre national d'études spatiales (Cnes).


Le témoignage le plus ancien date de 1937, mais l'engouement pour le phénomène ovnis, en France, remonte à l'année 1954, avec 120 dépositions», analyse Jacques Patenet, actuel responsable du service. Très vite, le sujet passionne, jusque dans les plus hautes sphères de l'Etat. De Gaulle, impressionné par l'histoire d'un PAN passant au-dessus de la ville de Tananarive (Madagascar), toujours en 1954, s'en serait même ému auprès de son entourage. Résultat: quelques années plus tard, un projet confidentiel, baptisé «Bruneau» - du nom de son rédacteur, un ancien dirigeant du Commissariat à l'énergie atomique (CEA) - encourage les autorités à mettre en place une structure dédiée à ces phénomènes inexpliqués. Celle-ci naîtra en 1977 sous la première appellation de Groupe d'études des phénomènes aérospatiaux non identifiés (Gepan), grâce à Claude Poher, un astrophysicien du Cnes passionné par le sujet. A ses débuts, le service ne dispose que d'un bureau et d'une secrétaire, mais Poher obtient l'autorisation d'utiliser 10% du temps de travail de n'importe quel membre de l'agence qui le souhaiterait. Très rapidement, 40 personnes participent à l'évaluation et à la classification des différents cas. En quelques mois, le petit groupe passe au crible plusieurs centaines de déclarations. Mais, contre toute attente, moins de deux ans après son entrée en fonction, Claude Poher s'en va. Officiellement, rongé par la passion du nautisme, qui doit le lancer dans un long périple autour du monde. «En réalité, j'étais fâché par le manque d'ambition du Cnes. Ses dirigeants voulaient réduire notre tâche à un simple travail de compilation et refusaient de publier nos recherches», explique-t-il aujourd'hui.



Dès son origine, le Gepan est entouré d'une aura mystérieuse, renforcée par son mode de fonctionnement: s'ils ne sont pas rendus publics, ses travaux doivent être contrôlés par une instance supérieure, un conseil scientifique, dont la composition - une dizaine de spécialistes (sociologue, physicien, astronome, météorologues, ingénieurs, etc.) - doit rester anonyme. «Les PAN étaient, à l'époque, un sujet sensible, se souvient l'ancien directeur du Cnes Yves Sillard. Il paraissait donc préférable de protéger ces scientifiques.» Ce dossier serait-il trop sensible? L'indépendant Poher est remplacé, en juillet 1979, par Alain Esterle, un jeune polytechnicien. Sous sa direction, le Gepan va connaître son âge d'or, avec un budget annuel de 80 000 euros et une équipe renforcée (jusqu'à sept personnes à temps plein). Celle-ci ne se cantonne plus à étudier des cas passés, mais effectue de véritables recherches sur le terrain grâce à une méthodologie minutieuse.



Des enquêtes modèles menées par des Rouletabille des ovnis


Chaque année, nous recevions une centaine de témoignages, qui ont abouti à 18 ou 20 enquêtes», se souvient Alain Esterle. Dès qu'une affaire semblait importante, les Rouletabille des ovnis partaient le plus rapidement possible par équipes de trois ou quatre. Sur place, ils relevaient les données physiques (traces au sol, météorologie, éléments radars...), procédaient aux interrogatoires des témoins, faisaient des prélèvements, voire, éventuellement, des reconstitutions. Cette rigueur d'analyse a permis d'aboutir à des investigations modèles, comme celle de Trans-en-Provence, en 1981 (voir "Une soucoupe dans le jardin" ). Sauf que leurs conclusions, lorsqu'elles penchaient vers «une forte présomption de la présence d'un objet inconnu», mettaient le Cnes un peu plus dans l'embarras.

En 1983, Alain Esterle quitte son poste et l'agence spatiale, en proie à de sérieuses difficultés financières, en profite pour réduire le train de vie du Gepan, qui entre dans une longue période de déclin. Il doit sa survie à l'abnégation de son nouveau chef, Jean-Jacques Velasco, technicien en optique devenu ingénieur. Alors que son budget s'effondrait année après année, le directeur a fini par se retrouver seul dans son bureau, «à rédiger des rapports que plus personne ne lisait, puisque le conseil scientifique ne se réunissait plus», raconte-t-il, encore navré. Au milieu des années 1980, le Gepan ne traite plus qu'une trentaine de dossiers par an en moyenne, dont seulement deux débouchent sur une enquête de terrain. Il est vrai que les ovnis semblent peu à peu passer de mode.



Devenir un sujet d'étude comme un autre


S'ouvrirent alors deux décennies pour rien. Le groupe d'études fut mis sous le boisseau parce que le phénomène PAN intéressait moins», se souvient François Louange, ancien directeur de Fleximage, une société d'interprétation de photos par satellite qui a rédigé en 2002 un audit sur le Gepan, devenu entre-temps le Service d'expertise des phénomènes rares aérospatiaux (Sepra). C'est Jean-Jacques Velasco qui remettra une ultime fois sa structure sous la lumière des projecteurs en publiant, en 2004, un ouvrage sulfureux, Ovni, l'évidence (éd. Carnot), où il fait «état de [sa] conviction de l'existence» de phénomènes PAN. «Au-delà de ma propre opinion, c'était le seul moyen de débloquer la situation», assène l'ingénieur, sans regret. Une solution radicale: devant le tollé soulevé par cette perte de neutralité, le Sepra est mis en sommeil et lui au placard.

Mais, contrairement à certains de ses prédécesseurs, Yannick d'Escatha, aujourd'hui président du Cnes, ne se satisfait pas que ce service soit ainsi dissimulé. En septembre 2005, il rebaptise le Sepra en Geipan, le sigle d'origine, auquel un «i», pour «information», a été ajouté. Telle est désormais la mission première dont Jacques Patenet, son responsable actuel, a été chargé. Avec un examen de passage obligé par l'opération vérité de cette semaine: «La mise en ligne des archives sur les PAN se fera progressivement», prévient ce dernier. Avant de conclure posément: «Si les ufologues (1) ne doivent pas s'attendre à des révélations, nous espérons que ce fonds servira aux scientifiques et que le phénomène ovnis deviendra, enfin, un objet d'études comme un autre. Sans croyances aveugles ni préjugés.»

Nounours
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